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Katharina von Plater, Frau Dewitz to Johann Gottlieb Fichte

J’ai reçue vôtre léttre Monsieur, et j’y répons avec la même franchise, avec la quelle vous voulez bien me communiquer Vos idées.
Il est sûr, que le peu de tems que nous avons eû jusqu’ici pour nous connaître réciproquement, ne saurait nous donner une idée bien juste de nous: la difficulté de nous éxpliquer dans une langue qui nous serait commune à nous deux, est un obstacle de plus: Cependant, je suis pérsuadée, que vous possédez toutes les qualités, qui peuvent gagner l’estime et la confiance des pèrsonnes raisonnables. C’est bien plus ma faute que la vôtre, de n’être pas assez au courant de la langue Allemande pour pouvoir apprécier Vos connoissances: et ce qui m’arrête, c’est que par la même raison, je ne pourrai jamais juger des progrés de mon fils dans ses études, puisqu’il ne pourrait les cultiver, que dans la langue qui vous est plus familiére. Tout ceci cependant, [/] ne doit pas vous inquiétter; et je sens que les peines que Vous vous êtes donné pour faire ce voyage, m’engagent, à Vous en dédommager, de la maniére qui vous conviendrait le mieux: Ainsi Monsieur; voici ce que je vous propose; Je vous demande deux ou trois jours de patience, pour vous trouver un meilleur quartier; je vous prie, de venir toujours diner et souper chez moi; Mes enfans et moi, nous chércherons, à vous rendre nôtre Société agréable; Nous nous connaîtrons mieux. Nous vérrons s’il n’y a pas moyen de nous entendre assez, pour nous arranger; si cela était trop difficile, je chércherai à Vous procurer ici une place dans les Maisons, ou l’on parle principalement Allemand, et où l’on sera en état de juger mieux que moi de vôtre habileté, et de vos connaissances: Si cela vous convient, j’éspére que vous préférerez Varsovie à Leiptzig; quand vous connaîtrez mieux les Sociétés; si cela ne vous convenait pas; je chércherai à Vous faciliter vôtre retour, si absolument vous le [/] désiriez; Ainsi je vous prie d’être tranquille, d’être pérsuadé, qu’on ne manquera pas dans ma Maison, à ce que l’on doit aux pérsonnes éstimables; et de venir chez moi sans façon ni cérémonie: Nous dinons à 1. heure à cause des enfans; je vous prie de venir à Midi, et de me faire un petit mot de réponse, pour me faire savoir, si vous trouvez mes propositions à vôtre gré.
C. Plater.
Sind Sie mit dem Inhalte zufrieden, mein Herr, so kommen Sie zu Tische, wir wollen alsdenn überlegen was weiter zu thun ist. Meine Schwester ist seit wenigstens neun Jahren in einem deutschen Hause, wo zwey Söhne sind, die gegenwärtig keinen [/] Hofmeister haben, Sie können dort nüzlich seyn u man wird Ihre Verdienste zu schäzen wißen. Ich werde sogleich an meine Schwester schreiben um die Gesinnungen des H Kammerherrn von Unruh darüber zu erforschen.
Man erwartet Sie gegen ein Uhr. Wenn Sie den Abbe izt gleich zur Gräfin zu kommen uberreden könnten so würden Sie ihr einen Gefallen thun
Dewitz
Metadata Concerning Header
  • Date: Sonntag, 12. Juni 1791
  • Sender: Katharina von Plater, Frau Dewitz
  • Recipient: Johann Gottlieb Fichte ·
  • Place of Dispatch: Warschau · ·
  • Place of Destination: Warschau · ·
Printed Text
  • Bibliography: Fichte, Johann Gottlieb: Gesamtausgabe der Bayerischen Akademie der Wissenschaften. Abteilung III, Bd. 1: Briefe 1775‒1793. Hg. v. Hans Jacob und Reinhard Lauth. Unter Mitwirkung v. Hans Gliwitzky und Manfred Zahn. Stuttgart 1968, S. 229‒230.
Manuscript
  • Provider: Staatsbibliothek zu Berlin - Preußischer Kulturbesitz
  • Classification Number: B 42
Language
  • French
  • German

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