[1] Monsieur et tres cher Ami!
Retournant en ville apres avoir fait un petit voyage dans les provinces et n’ayant rien entendu de votre part, je suis le premier a renouveler une correspondence si agreable pour moi, en esperance que vous m’ecrirez plus assidument que vous ne l’avez fait encore. Depuis que je vous ai ecri Monsieur Metelerkamp et moi avons faits un petit voyage, à la fin de l’année derniere, par la Frise, Groningue, la Gueldre et Utrecht, il y a quinze jours que nous sommes retournés après avoir parcouru tout notre pays. N’ayant rien a faire actuellement dans cette ville ci nous [2] sommes d’intention d’aller faire un plus grand tour hors du pays, nommément pour Hambourg, Bronswick, Hanovre, Gottinge, Jena, ou j’espere de vous recontrer, Berlyn, Leipsick etc nous partirons vers le milieu de Juillet. Puisque vous avez surement beaucoup d’adresses aussi bien litteraires que des autres, et qu’il n’y a rien plus agreable pour des voyageurs, que d’en avoir, je voudrois vous prié, si cela ne vous coutoit pas trop de peine de m’en envoyer quelques unes, vous m’obligeriez infiniment. J’espere que vous serez encore à Jena et que cette lettre ci vous parviendra. Toute notre famille se porte parfaitement bien excepté mon pere qui souffre beaucoup de la goute. Je serai bien aise d’avoir l’occasion de venir vous [3] voir à Jena, entouré à ce que je suppose d’une petite famille, nous compterons y rester une huitaine de jours dans le mois de Septembre ou Octobre. Mes parens m’ont chargés de vous faire leurs complim[en]s agreez les miennes à Madame votre Epouse, et croyez que je serai toujours votre devoué ami
Mogge Muilman.
Amsterd. 15 Juin. 1798
[4] Monsieur
Monsieur
A. W. Schlegel
à
Jena
Retournant en ville apres avoir fait un petit voyage dans les provinces et n’ayant rien entendu de votre part, je suis le premier a renouveler une correspondence si agreable pour moi, en esperance que vous m’ecrirez plus assidument que vous ne l’avez fait encore. Depuis que je vous ai ecri Monsieur Metelerkamp et moi avons faits un petit voyage, à la fin de l’année derniere, par la Frise, Groningue, la Gueldre et Utrecht, il y a quinze jours que nous sommes retournés après avoir parcouru tout notre pays. N’ayant rien a faire actuellement dans cette ville ci nous [2] sommes d’intention d’aller faire un plus grand tour hors du pays, nommément pour Hambourg, Bronswick, Hanovre, Gottinge, Jena, ou j’espere de vous recontrer, Berlyn, Leipsick etc nous partirons vers le milieu de Juillet. Puisque vous avez surement beaucoup d’adresses aussi bien litteraires que des autres, et qu’il n’y a rien plus agreable pour des voyageurs, que d’en avoir, je voudrois vous prié, si cela ne vous coutoit pas trop de peine de m’en envoyer quelques unes, vous m’obligeriez infiniment. J’espere que vous serez encore à Jena et que cette lettre ci vous parviendra. Toute notre famille se porte parfaitement bien excepté mon pere qui souffre beaucoup de la goute. Je serai bien aise d’avoir l’occasion de venir vous [3] voir à Jena, entouré à ce que je suppose d’une petite famille, nous compterons y rester une huitaine de jours dans le mois de Septembre ou Octobre. Mes parens m’ont chargés de vous faire leurs complim[en]s agreez les miennes à Madame votre Epouse, et croyez que je serai toujours votre devoué ami
Mogge Muilman.
Amsterd. 15 Juin. 1798
[4] Monsieur
Monsieur
A. W. Schlegel
à
Jena